BUREAU MAROCAIN DU DROIT D'AUTEUR



Conseil aux entreprises                 


Depuis le 2 mars dernier, le dispositif concernant la propriété intellectuelle a été renforcé.
L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les droits d’auteur et les droits voisins constitue une nouvelle arme pour lutter contre le fléau du piratage et permet une protection réglementaire de la créativité intellectuelle.
Mais, si l’on en croit certains professionnels des technologies de l’information (TI), c’est davantage dans un souci de se mettre en conformité avec l’accord de libre-échange signé avec les Etats-Unis, que cette loi a été adoptée. «La loi sur les droits d’auteur et les droits voisins a été votée à la hâte, fin décembre dernier.
Il fallait faire vite pour l’entrée en vigueur de l’ALE avec les Etats-Unis, prévue pour le 1er janvier 2006», confie un membre de l’Apebi (Fédération des technologies de l’information et des télécommunications). Et c’est justement cette adoption «hâtive» qui gêne les professionnels des TI, et surtout les fournisseurs d’accès Internet (ISP).
Le nouveau texte engage pour la première fois leur responsabilité civile et même pénale en cas de téléchargement illégal sur le Net. En clair, lorsqu’un pirate télécharge tranquillement à partir de son ordinateur le dernier film hollywoodien (qui n’est même pas encore dans les salles de cinéma), l’entreprise qui lui fournit l’accès Internet engage sa responsabilité et peut être condamnée à payer une amende et des dommages et intérêts au profit du plaignant.
La responsabilité civile du fournisseur d’accès est engagée lorsque ce dernier a connaissance du téléchargement illicite sur les lignes qu’il fournit, mais c’est sa responsabilité pénale qui est requise lorsque l’ISP encourage ou entraîne délibérément un téléchargement illégal de fichiers sur le Net.